Le communiqué de presse du Gifam :Réglementation thermique 2012 :
Les fabricants d'appareils de chauffage électrique et de chauffe-eaux appellent à la concertation avec le Gouvernement
après l'annulation du texte d'application de la RT 2012 par le Conseil d'Etat.
Pans, le 24 avril 2013.
Les fabricants d'appareils de chauffage électrique et de chauffe-eaux réunis au sein du GIFAM saluent la décision rendue par le Conseil d'Etat, le 24 avril 2013, à la suite de leur recours sur les modalités de mise en œuvre de la Réglementation thermique 2012. Il a en effet donné raison au GIFAM en décidant d'annuler cet arrêté. Cette décision ouvre un délai de trois mois durant lesquels le Gouvernement doit produire un nouveau texte. Durant cette période, le GIFAM entend faire des propositions permettant d'aligner ce texte avec les objectifs environnementaux, économiques et sociaux du Gouvernement.
Le GIFAM salue la décision du Conseil d'Etat prononcée le 24 avril 2013 sur son recours.
Le GIFAM contestait l'arrêté méthode du 20 juillet 2011 qui précisait la méthode de calcul utilisée pour contrôler la conformité des bâtiments neufs à la réglementation thermique 2012. Ce recours portait sur deux points: d'une part un vice de compétence résultant de l'absence de concertation des ministères concernés et d'autre part l'absence de modulation de CO2.
Le Conseil d'Etat a décidé d'annuler cet arrêté pour vice de compétence, ce texte n'ayant pas été préparé, approuvé et signé par l'ensemble des ministères compétents et concernés par les impacts de cette réglementation (ministères en charge de l'énergie, de l'industrie, du développement durable, du logement et de la construction). Au vu de cette illégalité, le Conseil d'Etat a décidé de l'annulation de l'arrêté et a jugé cet élément suffisamment grave pour ne pas avoir à se prononcer
sur les autres arguments. Le Conseil d'Etat prévoit un délai de 3 mois pour que les ministères concernés revoient ce texte.
Cette décision représente une véritable opportunité et renforce la volonté du GIFAM de travailler en concertation avec le Gouvernement à l'amélioration d'un texte qui allait à l'encontre d'objectifs environnementaux, économiques et sociaux majeurs.
Cet arrêté ne tenait pas compte d'un principe pourtant établi par la loi Grenelle 1: celui de la modulation qui doit être appliquée aux différentes sources d'énergie de chauffage des bâtiments neufs, en fonction de leur impact en termes de production de gaz à effet de serre. Or, le chauffage électrique et le chauffe-eau modernes figurent parmi les solutions de chauffage les moins émettrices de C02. L'arrêté ne reconnaissait pas davantage les progrès réalisés sur les appareils et les
innovations qui permettent de réaliser plus de 30% d'économies d'énergie par rapport aux appareils électriques d'anciennes générations.
De plus, cet arrêté ne tenait pas compte du potentiel offert par le chauffage électrique et le chauffe-eau, qui contribuent favorablement au développement des énergies renouvelables produisant de l'électricité : photovoltaîque, éolien, hydraulique... Ils constituent à la fois un débouché majeur et le principal moyen de stockage de l'électricité fournie par ces énergies renouvelables. Ils participent également à l'indépendance énergétique française en favorisant le recours à l'électricité produite en France plutôt qu'aux énergies fossiles importées.
Au-delà de l'enjeu environnemental, le GIFAM entend également protéger une industrie, essentiellement localisée en France, où elle représente près de S 000 emplois industriels répartis sur 17 sites de production à travers le pays. Depuis l'entrée en vigueur de la RT 2012, le chauffage électrique a connu une baisse significative de sa part de marché dans le neuf au profit du gaz. Dans les logements collectifs, la part de l'électrique est passée de 70% en 2008 à 20% en 2012’.
Pour Thierry de Roquemaurel, Président de la Commission Thermique du GIFAM,
« la décision du Conseil d'Etat confirme notre conviction que ce texte allait à l'encontre même de la loi qu'il devait permettre d'appliquer. Sur les 6 grands enjeux environnementaux d'aujourd'hui - réduire les émissions de gaz à effet de serre, réduire les consommations énergétiques, favoriser un bouquet énergétique équilibré, favoriser le développement des énergies renouvelables, contribuer à l'indépendance énergétique, et susciter l'innovation -, cet arrêté entraînait de fait un recul sur chacun d'eux. Nous sommes convaincus que le moment est venu, avec cette décision, de prendre en compte l'ensemble des atouts du chauffage électrique et du chauffe-eau. C'est pourquoi nous appelons à une véritable concertation avec les ministères concernés, les acteurs de la filière dont les énergies renouvelables, pour améliorer cette réglementation».A propos du GIFAM :
Organisation fédératrice de l'industrie des Appareils Ménagers, le GIFAM rassemble une cinquantaine d'entreprises, grands groupes rnultinationaux et PME. Le GIFAM a pour mission de soutenir l'activité industrielle des grandes marques de l'électroménager et du thermique électrique, de défendre leurs intérêts communs, d'animer et de promouvoir la filière, en soutenant l'innovation et la qualité.
A propos des fabricants d'appareils de chauffage électrique et de chauffe-eaux :
Les grandes marques de chauffage électrique et du chauffe-eau membres du GIFAM emploient prés de 5000 personnes en France, réparties sur 17 sites industriels, pour concevoir et fabriquer appareils de chauffage électrique et chauffe-eaux électriques.
A propos de la Réglementation Thermique 2012 :
Généralement révisée tous les cinq ans, la réglementation thermique a pour but de fixer une limite maximale â la consommation énergétique des bâtiments neufs. Elle a été revue dans le cadre du Grenelle de l'environnement, dans le but de réduire la consommation énergétique française et de limiter les émissions de C02. Elle est appliquée depuis le 28 octobre 2011 â certains bâtiments neufs, et â tous les bâtiments neufs depuis le 1er janvier 2013. Signé le 20 juillet 2011, l'arrêté méthode précisait les modalités d'application de la RT 2012. Il définissait a méthode de calcul utilisée pour évaluer au début, au milieu ou à la fin des travaux si un bâtiment neuf répond ou non aux exigences fixées par la KT 2012. Cet arrêté, long et complexe, comptait plus de 1300 pages, plus de 171D formules et plus de 200 tableaux.
Contact presse
Patricia MICHEL, GIFAM
01.53.23.06.53. – pmichel at gifam.fr
http://www.gifam.frMarine PELLAN, agence Maarc
06.27.22.47.75. – marine.pellan at maarc.fr
1 Source : BATIETUDE – Etude « Résultats de l’observatoire des logements neufs – 2nd semestre 2012 »