brandodu31 a écrit:
Pour peu que la puissance soit suffisante, on peut utiliser des fers à souder, des fers à repasser, des grilles viande, et tout autres produits qui fabriquent de la chaleur.
Il suffit ensuite de réguler ce flux de chaleur, en utilisant un thermostat.
Ou
des grille-pains Un petit calcul à la portée de tout le monde.
Prenons l'exemple du chauffage avec une source très chaude, un fer à repasser comme le suggère brandodu31 ! La chaleur on le sait monte au plafond puis redescend en créant des strates. Une fois la température de consigne atteinte, disons 20°C à hauteur de 1 mètre, la régulation va essayer de la maintenir la plus stable possible.
Mais avec une source de chaleur à 200°C, si la température est de 20°C à 1 mètre de hauteur, elle sera vers 15°c au sol et vers 40°C au plafond, ce qui donne une température moyenne du volume de la pièce de (15+40)/2=27,5°c.
Bilan : on veut chauffer un volume à 20°c et en réalité on a chauffé à 27,5°c soit 7,5°c de trop, de perdu, cela représente par rapport à un chauffage parfait 52% d'énergie consommée en plus pour rien...
C'est ce qu'on appelle la déperdition spatiale.
Ce qui fait la différence entre un fer à repasser 1000W et un bon radiateur 1000W est la performance du diffuseur de chaleur - interface entre la résistance électrique et l'air - à établir une chaleur homogène et stable dans le volume de la pièce à chauffer.
Pour la régulation plus ou moins performante, une autre perte est définie comme la déperdition temporelle.
Ces 2 déperditions donnent le coefficient de variation spatio-temporelle d'un appareil de chauffage, le CA ou coefficient d'aptitude qui interdit de le commercialiser en dessous d'un certain niveau d'efficacité thermique.
La réglementation thermique dans la construction neuve impose un niveau maximal de consommation d'énergie par M² de surface habitable. Les variations spatiales et temporelles du système de chauffage sont utilisées pour réaliser le calcul de CE max ce qui permet aussi d'écarter les systèmes de chauffage énergivores.
Ceux qui prétendent qu'on peut utiliser n'importe quoi qui produit de la chaleur pour se chauffer ont évidement tout faux, et ceux qui prétendent avoir inventé un nouveau radiateurs électriques qui va permettre de grosses économies sont des baratineurs car depuis 25 ans le chauffage électriques a été encadré par des normes qui ont successivement écarté les grille-pains des années 70, les régulations mécaniques, les convecteurs de catégorie A, etc ...Le matériel de chauffage électrique qui pose encore problème de sur-consommation (fort gradient et mauvaise stabilité thermique) fait partie de la catégorie des chauffages d'appoint mobile. Depuis le début d'année 2018, il est obligatoire de placer cet avertissement sur le carton d'emballage : «Ce produit ne peut être utilisé que dans des locaux bien isolés ou de manière occasionnelle.»
Pour tous les produits homologués et classés comme "émetteur électrique mural" c.a.d non mobile, et qui sont installés par les professionnels dans le logement neuf, il existe un classement qui va de 1 à 3 étoiles, et
différentes technologies qui apportent plus ou moins de confort, donc, qui à confort égal vont consommer un peu plus ou un peu ou moins d'électricité. Mais les gros écarts de consommation annoncés par les fabricants sont dus à la présence d'accessoires tels que les détecteurs de fenêtre ouverte, de présence, l'auto adaptation intelligente de la température ambiante en fonction de l'occupation des pièces, la commande à distance par internet etc...
Ces éléments avec d'autres caractéristiques plus techniques servent à calculer un nouveau seuil de qualité défini par
la norme éco conception appelé "efficacité énergétique annuelle", sous lequel la commercialisation en Europe est interdite.