Les panneaux radiants de 1ere génération
Sous l'appellation "panneau radiant" est désignée une catégorie d'appareils de chauffage électrique apparue dans les années 80 pour fournir des sources de chaleur contenant une part de rayonnement thermique supérieure à celle des convecteurs alors très répandus. Ce type d'émetteurs de chaleur localisés se présente en version mobile ou fixée au mur.
En terme d'efficacité et de confort thermique, ces panneaux se situent devant les convecteurs. Une partie de l'énergie électrique consommée est effectivement restituée sous forme de rayonnement, mais la température élevée des éléments chauffants ou de l'enveloppe en contact avec l'air provoque une convection importante et une chaleur peu homogène.
Des cycles de régulation trop longs contrôlés par un thermostat d'ancienne génération (mécanique ou électro-mécanique) amènent les éléments chauffants à des températures excessives.
Dans l'une des ses évolutions actuelles, cette technologie donnera naissance aux
panneaux rayonnants ouverts à thermostats électroniques qui deviendront le référent de la RT 2005 dans ses produits homologués en catégorie C du label NF électricité performances. Ce classement garantit un chauffage qui correspond au standard de basse température et de diffusion homogène.
Différencier les différents types de panneaux :
Panneau ouvert : La source de chaleur est visible à travers une grille ou une tôle perforée. Il faut les appeler "panneau rayonnant" selon le norme CEI 675.
Panneau fermé : Les résistances chauffantes sont enfermées ou noyées dans l'enveloppe de l'appareil. Il faut les appeler "panneau chauffant" selon le norme CEI 675.
Radiant convecteur : Un convecteur est associé à une façade rayonnante disposant de sa propre résistance chauffante. L'alimentation électrique de la résistance rayonnante est souvent indépendante du convecteur. La partie convectrice n'est pas activée quand le rayonnement suffit à couvrir les besoins. Selon le norme CEI 675, ces appareils sont des convecteurs.
Quelle part de rayonnement ?
Le rayonnement électromagnétique se présente sous la forme d'ondes infrarouges qui se propagent de l'élément le plus chaud vers l'élément le plus froid. Le flux radiant met en vibration les atomes des différents corps qu'il rencontre ce qui élève leur température. Le mot "radiateur" définit les dispositifs de chauffage qui produisent de la chaleur par rayonnement en réchauffant les surfaces (parois, objets et personnes) et non les volumes comme les
convecteurs qui produisent de l'air chaud. Le réchauffement de l'air intervient dans un second temps par micro convection au niveau des surfaces réchauffées. La radiation est la forme de chauffage la plus naturelle et la plus confortable car elle réchauffe directement les corps en profondeur comme le soleil.
Tous les émetteurs de chaleur et particulièrement les produits bon marché laissent échapper une part importante de leur énergie par
convection naturelle (réchauffement de l'air qui se déplace vers le haut au contact de la surface chaude). Le taux de radiation des meilleurs panneaux radiants dépasse rarement 30%, ce qui laisse une part de 70% à la convection !
Dans le logement mal isolé, il faut un minimum de 35% de radiation pour contrer le rayonnement des parois froides, et ainsi annuler les sources d'
inconfort thermique. Autre point noir de la convection : l'air fortement surchauffé engendre un gradient de température entre le sol et le plafond de plusieurs degrés entrainant une
sur-consommation électrique sensible.
Que dit la norme ?
Selon la norme NF C73-251 qui s'intéresse aux appareils électrodomestiques chauffants et aux appareils de chauffage des locaux, la température de la grille d'un panneau rayonnant ne doit pas dépasser 90 degrés celcius. Une autre limite est donnée à l'écart de température entre l'enveloppe d'un panneau chauffant et la température de consigne qui ne doit pas dépasser 70 degrés celcius.
La réglementation thermique 2005 (RT 2005) exige des appareils de chauffage au minimum en classe B. Le Coefficients d'aptitude du couple régulateur/émetteur (CA) qui caractérise la capacité de l'appareil à maintenir une température ambiante stable et homogène doit être certifié au minimum par un CA=0,9. Cette exigence permettrait de réduire la consommation jusqu'à 20% (étude de Pouget Consultant pour Domergie) par rapport aux thermostats d'anciennes générations.
Des améliorations nécessaires...
Sans inertie ou régulation régulation performante (à bande proportionnelle par exemple) un émetteur de chaleur chauffe par a-coups, ce qui crée des vagues de chaleur désagréables et énergivores.
Pour s'adpater aux exigences énergétiques dans la construction neuve, les fabricants d'émetteurs de chaleur électriques ont considérablement amélioré leurs technologies. Les
panneaux rayonnants de nouvelle génération sont plus stables, équipés d'une régulation précise, et leur température de surface est réduite.
Même si le panneau radiant amélioré dit "chaleur douce" marqué NF performance catégorie C devient la référence (en limitant l'usage du convecteur) pour la mise en conformité avec le RT 2005, on préfera les appareils de chauffage électrique muraux
basse température utilisant l'inertie ou l'association de 2 corps de chauffe commandés séparément.
Les avantages des panneaux radiants (anciennes générations)
- Facile à installer, léger, peu encombrant
- Peut transmettre jusqu'à 25% de chaleur par rayonnement,
- Procure un confort thermique meilleur que le convecteur,
- Dénature moins la qualité de l'air que le convecteur,
- Sensation de chaleur radiante,
- Peu couteux. Prix entre 80 et 200 euros.
Les points faibles
- L'espace devant le radiateur doit être bien dégagé,
- La sensation de point chaud (trop localisé et trop fort) est vite désagréable et dégrade le confort thermique,
- La haute température des éléments en contact avec l'air crée une convection forte et une stratification importante,
- Dessèche l'air ambiant comme les convecteurs,
- Chauffe par à-coups,
- Plus cher qu'un convecteur,